Ouest-France 11/09/2025

Le Ciné-club La Luciole, du Bono, dévoile le programme de sa nouvelle saison

Le Ciné-club du Bono (Morbihan) fête ses vingt ans cette année et propose, pour la saison 2025-2026, de décliner l’amour dans tous ses états. Deux films sont déjà programmés dimanche 21 septembre 2025, salle Jean-Le Mené : « La mouette et le chat » et « Le voyage de Chihiro ».Le Ciné-club La Luciole a dévoilé un programme riche et varié à l’occasion du forum des associations du Bono (Morbihan), qui s’est déroulé samedi 6 septembre 2025. « Le Ciné-club fête ses 20 ans cette année. Et quand on aime on a toujours 20 ans, dit l’adage. L’amour sera donc le fil conducteur de la saison : de Luchino Visconti, où l’amour côtoie la mort dans une Venise belle et tragique, à Alain Resnais, avec L’amour à mort, un chant à quatre voix sur l’amour éternel. Une ode à la vie, à la beauté, avec La grande Bellaza, de Paolo Sorrentino, et avec In the mood for love, chef-d’œuvre de poésie de Wong Kar-Wai, explique Jocelyne Chabert, chargée de la communication de l’association. Le Ciné-club est géré de façon collégiale, chacun choisit deux films coup de cœur, cela assure la diversité de notre programmation ; c’est l’occasion de faire découvrir aux spectateurs des univers très différents. Cette année, mon choix s’est porté sur Splendor, d’Ettore Scola. C’est l’un des derniers films du réalisateur qui raconte l’histoire d’une petite salle de cinéma menacée de fermeture. C’est un peu l’histoire de La Luciole après le confinement ! »

Une grande nouveauté

Quatorze films seront programmés tout au long de la saison, dont trois festivals : le Mois du documentaire en novembre, en partenariat avec Cinécran et la municipalité, Portraits de femmes en février 2026 et, la grande nouveauté, un festival de films d’animation en septembre pour lancer la saison.

« C’est un projet qui nous tient à cœur depuis longtemps : faire venir grands-parents, parents et enfants au cinéma. L’association Récré’active et la municipalité ont tout de suite adhéré. Deux grands classiques du film d’animation seront proposés dimanche 21 septembre. En première partie, La mouette et le chat, d’Enzo Alo. C’est l’histoire du chat Zorbas qui va élever Félicité, une jeune mouette et la protéger de tous les dangers qui la guettent dans le port de Hambourg. Un vrai bijou et une ode à la nature. En fin d’après midi, Le voyage de Chihiro, de Hayao Miyakazi, Ours d’or en 2002 et Oscar du meilleur film d’animation en 2003, entraînera les spectateurs dans une féerie d’images et de sons. Un film à voir absolument avec ou sans enfants ! A l’entracte, un goûter sera offert », conclut Jocelyne Chabert.

Dimanche 21 septembre 2025, salle Jean-Le Mené, place Joseph-Le Clanche au Bono. A 15 h, La mouette et le chat, film d’Enzo Alo (1999, durée 1 h 20, à partir de 6 ans), et à 17 h 15, Le voyage de Chihiro, film de Hayao Miyakazi (2002, durée 2 h 05, à partir de 10 ans). Tarifs : 5 € le film, 2 € pour les moins de 12 ans, gratuit pour les adhérents.

...La saison 2024-2025 du Ciné-club La Luciole s’achève ce mardi, avec la projection de The Grand Budapest Hotel,un film représentatif du style poétique et décalé de Wes Anderson. « Cette saison, nous avons atteint un record de participation ! Le public est fidèle et curieux de découvrir des univers très différents. Les dix films de fiction et les deux documentaires ont suscité des échanges passionnants après chaque projection », se réjouit Jocelyne Chabert, codirigeante du Ciné-club.

Alors que la saison s’achève, La Luciole prépare déjà la suite de l’aventure. « Le programme de la nouvelle saison sera dévoilé samedi 6 septembre, à l’occasion du forum des associations, mais on peut d’ores et déjà en présenter les grandes lignes. La rentrée est prévue fin septembre, avec un festival intergénérationnel, en partenariat avec Récré’active : une première ! Le Mois du doc et les mois thématiques seront reconduits. A l’occasion de la Semaine bleue, nous proposerons un après-midi cinéma à nos anciens. »

histoire du fondateur

PAUL BONIS

Paul Bonis, « L'homme qui serra la main de John Ford »

Paul Bonis a consacré sa vie au cinéma et est un des fondateurs du Ciné-club.

En haut, à gauche, le réalisateur Vincent Moreau, à droite, auprès de Paul Bonis. A droite, Paul, à gauche, montera les marches du festival de Cannes avec le réalisateur Pierre Zucca en 1984 pour le film, « Rouge-gorge ». En bas, Paul Bonis, caméra en mains, sur le tournage du film les « Novices » avec Brigitte Bardot en 1970. |

Entretien avec Vincent Moreau, réalisateur du documentaire consacré à Paul Bonis.

Ouest-France, le 24/11/2015

Comment est née l'idée de faire ce documentaire sur Paul Bonis ?

À l'origine, il y a une amitié tissée tout au long des années passées à La Luciole. Avec Paul, Serge Steyer ou encore Janine Gaudel, on a formé le noyau dur lors de la fondation du ciné-club. Pendant toutes ces années, on a eu de longues discussions sur beaucoup de choses. Paul n'était pas seulement passionné de cinéma. Il s'intéressait aussi aux sciences, à la théologie. Un jour, je lui ai proposé de le filmer sans intention. L'idée d'en faire un documentaire est née après son décès en juillet 2015 à l'âge de 75 ans.

Comment a été réalisé le documentaire ?

Dans mon esprit, c'est plus un document qu'un documentaire. Il n'y a pas d'écriture. Le film a été réalisé à l'aide d'un appareil photo. Les scènes n'ont pas été retravaillées. En tout, une dizaine d'heures d'entretien pour un format de 52 minutes.

Pourquoi avoir choisi pour titre « L'homme qui serra la main de John Ford » ?

C'est une anecdote. Un jour, il se retrouve face à John Ford. Une poignée de main mémorable. Alors qu'il a déjà beaucoup d'expérience, il reste émerveillé comme un enfant qui rencontre son idole !

À qui s'adresse le documentaire ?

À un public assez large, contrairement à ce que l'on peut penser. Ceux qui le connaissent vont retrouver son côté « titi parisien » et vont pouvoir le découvrir dans sa vie professionnelle. Et puis, tous les cinéphiles seront passionnés par le personnage. Paul a travaillé avec les plus grands. Comme assistant ou chef-opérateur pour Agnès Varda, Claude Chabrol ou Bresson. Puis directeur de la photographie pour Claude Zidi. Il avait même été remarqué par Orson Welles ! Des personnes qui ont travaillé avec lui et des membres de sa famille seront présents lors de la projection.

Quelle image garderez-vous de lui ?

Celle d'un humaniste libertaire. « Je refuse de détester les gens », disait-il. Aujourd'hui, il aurait des choses à dire. D'ailleurs, c'était un fidèle lecteur de Charlie Hebdo.

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